Article mis à jour le 6 Nov 2022
La pratique régulière de l’affût donne souvent lieu à des rencontres inattendues, des observations merveilleuses et des souvenirs impérissables. Un soir, posté près de la hutte d’une famille de castors, camouflé au milieu de grandes fougères aigles, j’attends patiemment. Soudain, de larges cercles apparaissent à la surface de l’eau, un castor adulte vient de sortir de la hutte suivi par deux castorins. Les deux jeunes se dirigent vers moi. Après quelques minutes, un des deux castorins grimpe le talus et s’arrête à un mètre de moi afin de grignoter des plants de fougères. Il semble me regarder. Il n’a pas peur. Il est très jeune et est encore inconscient des dangers qui l’entourent. Pendant une demi-heure, il grignotera des tiges et des feuilles de fougère qu’il semble apprécier. On dirait une véritable peluche. Je meurs d’envie de caresser cette petite boule de poil vivante. Mais, même petit, il possède déjà de belles dents coupantes et de jolies petites griffes. Après une demi-heure passée en ma compagnie, il s’éloignera rejoindre son compagnon resté plus en retrait.